Mon voyage inattendu

Le sport a toujours occupé une place spéciale dans nos vies. Il apporte divertissement, bien-être physique et développement personnel. Aujourd’hui, avec l’essor de la technologie, cette relation s’est transformée de manière spectaculaire, rendant le sport plus inclusif et accessible pour tous, peu importe leurs capacités physiques. Pour moi, cette aventure a commencé au lycée Moderne de Korhogo et s’est enrichie grâce à des expériences et des influences marquantes.

Mon coup de coeur sportif : le handball

Mon intérêt pour le sport a véritablement pris forme en classe de 5ème au lycée Moderne de Korhogo. Cet environnement dynamique offrait une diversité d’activités sportives, parmi lesquelles la gymnastique, le handball, le football et le basket-ball.

Le handball m’a particulièrement attirée car c’était une passion transmise par ma grande sœur. Son implication profonde dans ce sport, couronnée de succès par plusieurs médailles lors de compétitions régionales et interclasses, m’a profondément inspirée. Son dévouement et ses réalisations ont éveillé en moi le désir de suivre ses traces.

Pratiquer le handball m’a enseigné une multitude de valeurs fondamentales, telles que la discipline, le travail en équipe et la persévérance. Auparavant, j’étais une jeune fille souvent en retrait, qui vivait dans la solitude et qui peinait à s’organiser. Collaborer avec deux ou trois personnes, notamment lors des travaux de groupe, représentait pour moi un défi insurmontable. Cependant, mon immersion dans le monde du handball a bouleversé ma vie de manière inattendue. Ce sport est devenu un véritable catalyseur de changement. Participer aux matchs m’offrait une échappatoire salutaire au stress quotidien et me procurait une sensation de vivacité et de dynamisme que je n’avais jamais ressentie auparavant. Cette expérience a marqué une étape cruciale dans mon existence. Le handball m’a permis de développer des compétences organisationnelles et relationnelles précieuses. Il a également instauré un équilibre essentiel dans ma vie, en m’apportant à la fois un bien-être physique et mental.

Ce sport m’a non seulement aidée à améliorer mes compétences physiques, mais il m’a aussi montré l’importance de la persévérance et du travail acharné. Grâce au handball, j’ai appris que chaque défi, aussi intimidant soit-il, peut être surmonté avec de la détermination et de l’effort. Aujourd’hui, je regarde en arrière et je réalise à quel point cette expérience m’a forgée, non seulement en tant qu’étudiante, mais aussi en tant que personne.

D’autres sports me fascinent

Kolo Tiefigue Silué, plus connu sous le nom de Kolo Farah Silué, une jeune dynamique qui m’a inspirée au lycée Moderne de Korhogo, se distingue par son intérêt passionné pour le basket-ball. En dehors de ma sœur Matenin, impliquée dans le handball, et de ma sœur Aissatou, investie dans la gymnastique, mon grand frère Ousmane, fervent amateur de football, complète ce tableau familial. Parmi eux, Farah était une figure que j’admirais particulièrement pour son dévouement quotidien au sport.

Oumar Koné, un para-athlète méconnu

Bien que mon engagement dans le handball n’ait duré qu’un certain temps, j’ai gardé un amour inébranlable pour le sport grâce à Oumar Koné, aujourd’hui devenu mon sportif favori. Le para-athlète ivoirien, avec un impressionnant palmarès de 82 médailles, dont 60 en or, 16 en argent et 6 en bronze, a brillé sur les pistes à travers le monde. Koné Oumar, handicapé de l’avant-bras droit à la naissance, est une véritable légende vivante du sport paralympique mondial.

Il brise les barrières et donne une chance à toutes les personnes handicapées de croire en leurs capacités et de repousser leurs limites. Son parcours est une source inépuisable de motivation. Non seulement il a dominé sa discipline, mais il l’a fait en inspirant des millions de personnes à travers le monde. Sa résilience, sa détermination et son dévouement sont des qualités que j’admire profondément.

En suivant son parcours, j’ai appris que les limites sont souvent auto-imposées et que, avec de la détermination et du travail acharné, on peut surmonter n’importe quel obstacle. Son histoire est un rappel puissant que l’adversité peut être transformée en force et que les rêves peuvent être réalisés, peu importe les défis auxquels on est confronté. Oumar Koné incarne l’esprit du sport et l’inspiration qu’il apporte à toutes les personnes handicapées est incommensurable.

Une pratique qui ne me quittera pas

Mais la véritable essence de cette transformation, la véritable force qui m’a guidée à travers le handball et au-delà, reste un mystère. Peut-être est-ce l’esprit de la compétition, peut-être quelque chose de plus profond et de plus ancien. Une chose est certaine : le handball a été bien plus qu’un simple sport pour moi. Il a été une porte vers des dimensions inexplorées de moi-même, un chemin vers une compréhension plus profonde de mes propres capacités et des mystères qui résident en chacun de nous.

Le handball a été une école de vie, un tremplin vers une meilleure version de moi-même. Il m’a appris des leçons précieuses de persévérance, de travail d’équipe et de résilience. Aujourd’hui, je ne pratique plus le handball, mais je cours souvent pour maintenir cette énergie et ce dynamisme que le sport m’a appris à apprécier. Courir est devenu pour moi une nouvelle manière de méditer, de me recentrer et de continuer à repousser mes propres limites. Chaque foulée, est une façon de se défouler. Le sport, sous toutes ses formes, reste une partie intégrante de ma vie, un rappel constant que le voyage est aussi important que la destination.